Imaginez que vous avez le pouvoir de création monétaire. Vous avez un euro en banque et un ami vous demande de lui prêter 100 euros. Vous le faites sur la foi qu’il vous remboursera. Mais vous savez que vous n’avez pas ce pouvoir. Si vous prêtez 100 euros à un ami, c’est que vous les avez. Porter l’obligation de réserve de 1 à 100% revient à obliger les banques à emprunter auprès de la banque centrale les sommes dont elles ont besoin. Cela redonne le pouvoir de la création monétaire au collectif, à condition bien sûr que l’indépendance des banques centrales par rapport au pouvoir politique soit aboli.

C’est le jeu de création/destruction qui permet de réguler la masse monétaire. Actuellement la monnaie est créée par le crédit et détruite par les remboursements. Dans un système où la monnaie est créée sans dette et sans intérêt, s’il n’y a pas un mécanisme de destruction, la monnaie ne cesse de s’empiler dans la société lui faisant perdre sa valeur.

Rappelez-vous la monnaie est une convention sociale fondée sur la confiance. Les pays étrangers qui voient un autre pays créer de la monnaie comme il veut, voient cela comme une tricherie et perdent confiance dans cette monnaie (c’est ce que font les États-Unis, mais comme leur monnaie est la devise internationale et que tout le monde en a besoin, le dollar conserve une valeur artificielle. Si demain le dollar perd son statut de devise de commerce international, il perdrait rapidement de sa valeur).